Covid19, et après.....
Il y a encore peu, ceux que nous applaudissons tous les soirs à 20h et que nous, les médias et les politiques avons élevé au rang de "héros", se faisaient copieusement insulter ou agresser physiquement parce que, par manque d'effectif déjà, ils se refusaient à soigner la "bobologie" aux urgences.
Il y a peu, ce gouvernement et quelques uns de ceux qui l'ont précédés, considéraient que l’hôpital public devait être géré comme une entreprise privé, uniquement avec un regard financier, le reste devait s'adapter.
il y a peu, ce gouvernement, et beaucoup d'entre nous le soutenions, stigmatisait les " régimes spéciaux" des fonctionnaires pour lancer la réformes des retraites (PS: ni moi, ni un de mes proches n'appartenons à la fonction publique) arguant qu'ils étaient beaucoup trop avantageux par rapport au secteur public .
Il y a peu, les gouvernements successifs faisaient des cadeaux énormes aux entreprises au nom de la compétitivité. Ne s'occuppait qu 'accessoirement de la fraude et de l'évasion fiscale. Pour compenser et pour que le citoyen ne râle pas, supprimait la taxe d'habitation, mais mettait du même coup les mairies en difficultés.
Il y a peu le gouvernement réduisait les " charges sociales" des entreprises et les "cotisations" des salariés.
Il y a peu, on fermait des classes, diminuait les effectifs, privatisait les universités dans l'éducation.
Il y a peu, gouvernement, chef d'entreprise, de start-up, et une certaine classe moyenne " haute" nous expliquaient qu'il fallait apprendre a se débrouiller seul, que l' "Etat providence" n'était pas la solution, que nous étions tous des assistés mais pas eux. que c'était de notre faute si nous avions des problèmes. Pas celle du système.
Aujourd'hui, en France et de part le monde, on est en train de se rendre compte que c'est l' Etat et les fonctionnaires qui "tiennent la baraque" et ce, quel que soit le président ou le gouvernement en place.
Aujourd'hui on se rend compte du mal que l'on a fait à l’hôpital ces dernières années. Que rien n'ait été anticipé.
Aujourd'hui, on se rend compte que l'on manque d'argent, que l’impôt est normal, si il est juste. Que cet argent est le nerf de la guerre pour un société solidaire....
Aujourd'hui, beaucoup de ses détracteurs ne jure que par la sécurité sociale.
Aujourd'hui, tout les parents se rendent compte que l'on ne s'improvise pas "instit", que c'est vraiment un métier à part. On est tous en train de "péter les plombs" avec nos deux mômes...ils en ont une vingtaine tous les jours....respect
Aujourd'hui, beaucoup de "décideurs", "grands et petits patrons" "winners" etc ....comptent sur l "Etat providence" pour les sortir de leurs difficultés. Prêt même à envisager la "nationalisation" pour sauver certains groupes.
ET APRES
Demain, est-ce que tout le monde est près à donner les moyens à la fonction publique, en commençant peut-être par la santé et l'éducation?
Demain, est-on prêt à financer par l'impôt juste, cet "Etat providence" dont nous et toutes les entreprises privées se servent depuis des lustres à travers les marchés publics, les différentes subventions, allègements fiscaux et autres et qui va payer salaires, renflouer entreprises et banques..
Demain, les entreprises accepteront-elles de "cotiser" et non de "payer des charges" cette sécurité sociale qui est un bien pour tous le monde.
Demain, on trouvera bien quelques responsables à certains problèmes, mais certainement aucun coupable, comme d'habitude. Cela en vaut-il d'ailleurs la peine?
Demain, tout va changer, ils l'ont promis, du président aux chefs d'entreprises..........
ET APRES?