Référendum....pourquoi pas?
En ces temps de crises pour certains ou de reprises pour d'autres, le référendum semble vouloir devenir la panacée. Tout le monde en réclame pour tout et n'importe quoi. Il semblerait finalement que cela soit les " politiques" les plus demandeurs et bien sûr quand ils sont dans l'opposition, car dès qu'ils reprennent le pouvoir c'est..niet.
Le référendum peut s'avérer une arme redoutable contre le pouvoir en place. Mais doit-il être à la portée des politiques où à celle des citoyens.On sait bien, que dans le cas des politiques, c'est plus une tentative de déstabilisation du pouvoir en place et de propagande à l'attention des futurs électeurs. Dans le cas des citoyens, la demande fait suite, à un ras le bol ou une opposition à une décision politique n'allant pas dans le sens que voudrait la société civile.
Cependant, l'article 11 de la constitution ne laisse que deux possibilités pour provoquer un référendum. La première par le Président de la République, sur proposition de gouvernement, la seconde sur proposition de 185 parlementaires sur un total de 925(sénateurs ou députés) soutenus par un dixième des électeurs (soit 4,5 millions de français).
Mais le référendum reste pour les politiques un exercice dangereux, le résultat pouvant être à l'opposé des attentes du pouvoir. Celui de l'approbation du traité de Lisbonne à laissé un goût amère à beaucoup de français. Mais en l'état actuel des choses un référendum ne peut être organisé qu'à l'initiative des politiques.Le dixième des électeurs, cité dans l'article 11 de la constitution ne représente rien sans l'aval des politiques.Et les politiques ne prendront pas le risque. Alors, comment faire pour obtenir un référendum sur les différents projets ou lois du gouvernement qu'une majorité de français ne cautionnerait pas. Certains diront que le citoyens n'a pas en s'en mêler, puisqu'il à lui même élu ses représentants (Président et députés). C'est vrai, mais les citoyens remarquent aussi, que, une fois élus, nos politiques ne tiennent pas vraiment leurs engagements. La grogne de la rue ne compte plus guère, pire, tout est fait par les politiques pour détruire toutes formes de contestation. La menace du référendum, avec un résultat les obligeant à appliquer la décision de la majorité des votants, serait pour les français un gage de la tenue des engagements pris lors des élections. Cela réviserait probablement à la baisse des promesses électorales intenables ou farfelues.
Un référendum d'initiative populaire, au sens strict du terme, c'est à dire initié par un certain nombre de citoyens, sans l'aval du politique, mais dont celui-ci devra appliquer le résultat, serait, à n'en pas douter, un magnifique objet de contrôle de la vie politique, réduisant la nuisance des lobbies, des petits arrangements entre amis et les directives de partis. Cela aurait le mérite de rappeler à nos élus, en cours de mandat, qu'ils sont exclusivement nos représentants et qu'ils doivent gérer le pays dans l'intérêt du citoyen français et non dans le leur ou celui de multinationales quelconquest.
Mais attention, ce qui est vrai pour le politique est valable pour le citoyen, à savoir que les résultats, à chaque fois,feront,de toute manière, beaucoup de déçus.