A force de faire passer une élection locale dont les résultats seront épluchés, décortiqués et critiqués comme une élection nationale, il ne faut pas s'étonner que le taux d'abstention soit similaire.                                    

Il faudra bien que l'on nous explique, comment peut-on gérer à la fois une ville ou une commune et exercer un mandat national de député ou de sénateur. Il n'y a qu'une seule réponse: impossible.

A l'heure où les maires des petites communes se disent épuisés par la quantités de choses à gérer, on voit nos élus nationaux contester la loi sur le cumul des mandats. De droite comme de gauche, ils font valoir la notion de " proximité des électeurs" pour justifier ce double emploi. Car c'est bel et bien de double emploi dont il s'agit et donc de double salaire. Nos élus nationaux sont devenus des professionnels de la politique. Pas question pour eux de revenir à la vie normale après la fin de leur mandat national en cas réélection manquée. Il leur faut donc une roue de secours. Ce sera donc une mairie, et au minimum, d'une ville moyenne. Question salaire cela commence à être intéressant. On leur à demandé de choisir un mandats et de l'assumer en totalité. Certains, de droite comme de gauche, l'on fait. D'autres, de droite comme de gauche là aussi, sont entrés en rébellion et sont devenus des irréductibles cumulards.

Dimanche, vous pouvez les aider à faire un choix et ainsi à respecter la loi. Ne votez pas pour un cumulard , qu'il soit de gauche comme de droite.

Dimanche nous allons élire nos maires et leurs conseils municipaux. Force est de constater que cette élection est particulière et différente des autres. Les français quoi qu' ils en disent parfois, aiment leurs maires. C'est le seul élu du suffrage universel qu'ils peuvent côtoyer ou interpeller dans la rue ou à la mairie sans avoir à franchir des barrières de fonctionnaires ou de gardes du corps. Il est par définition un élu de proximité. Si, toute fois, il ne cumule pas pas avec un autre mandat de sénateur ou de député, étant du coup retenu à Paris pour ces autres activités. Vous aurez donc probablement à faire avec son 1er adjoint qui est, en gros, le "vice maire" de votre commune.

Oui cette élection est particulière, parce qu'elle est la seule où, du fait de la proximité de l'élu, du fait qu'il gère les affaires au plus prêt de notre vie quotidienne beaucoup de français se disent prêt à voter sans à priori politique. C'est la seule élection où ils pensent pouvoir voter pour un maire n'ayant pas la même couleur politique qu'eux, si c'est un "bon maire". Mais les instances nationales de chaque parti veillent. Tout en ressassant à longueur d'interview que nous allons voter en local, ils préparent un bilan national et ne tarderont pas à remettre de la couleur dans tout ça.

Nous avons chacun, dans nos villes, dans nos villages, plusieurs possibilités de listes de candidats. Elles sont, en majorités roses ou bleues, mais aussi vertes, rouges, oranges, voire marine. Comme je le disais plus haut, c'est un scrutin local, pourtant, si comme certains vous estimez qu'il doit avoir une résonance nationale et que vous vouliez faire part de votre mécontentement, vous avez une couleur supplémentaire, le blanc.Et même si le vote blanc n' est pas encore comptabilisé à part du nul pour cette élection, il représente un vote de contestation plus approprié, me semble t-il, que le vote marine.

Nicolas n'en fini pas de nous étonner ou plutôt de ne plus nous étonner. On se doutait bien qu'il ne pouvait faire autrement que d'essayer de se justifier, vu le nombre important d'affaires dans lesquelles il semble être impliqué. On aurait pu penser, qu'en tant qu'ancien Président de la République, il aurait à cœur de se défendre dans un langage correct et avec des mots et des phrases "pesés". Mais on avait peut-être vite oublié qu'il est l'auteur de "bons mots" du style "casse-toi pauvre con" ou " on va vous nettoyer ça au karcher". Comme dit le proverbe: chassez le naturel, il revient au galop.

Dans son article au Figaro, il tire à boulets rouges sur la police et la justice qu'il avait déjà malmenés lorsqu'il était ministre de l'intérieur puis Président. Mais là encore, même, si l'on peut éventuellement comprendre qu'il en ai un peu assez que l'on parle que de lui, en d'autres temps pas si lointains il ne demandait que ça, il est des comparaisons ,notamment lorsqu'il fait référence à la stasi ou qu'il compare la France à une dictature, qui ne peuvent être acceptées. Mr Sarkozy dit vouloir être traité comme le commun des citoyens,qu'il ne veut pas être "au-dessus des lois mais pas en-dessous" non plus. Qu'à cela ne tienne, mais si le citoyen lambda parlait de la même manière à la police ou à la justice, son cas serait vite réglé en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, et il n'aurait certainement pas l' occasion d'avoir une tribune dans un quelconque journal national. En faisant cela, sa tribune dans le Figaro, il se considère de fait comme "au dessus des lois". Pourtant Mr Sarkozi sait pertinemment pourquoi la justice s'intéresse à lui. Il y a des lois qui encadrent le financement des campagnes électorales, il faut les respecter. Ce n'est pas plus compliqué que cela. Lorsque l'on veut faire des campagnes à "l' américaine", c'est à dire avec des meeting à des prix pharaoniques, il faut avoir les moyens d'une part, et surtout vérifier d'où vient cet argent et en plus d'être en accord avec la loi française qui n'est pas la même qu' aux USA.

Espérons que la police et la justice sauront garder, eux, leur Honneur, et continueront à faire leur travail selon la loi, sans chercher à se venger.

C'est quand même un monde! Voilà que c'est les escrocs qui décident si la justice peu ou ne doit pas écouter leurs communications. Tout le petit monde politique s'offusque. Les avocats aussi, parce que l'un des leurs est dans le collimateurs de la justice.

Droite, gauche une quantité phénoménale d'affaires voient le jour à l'approche des élections. Il y a t-il un lien de cause à effet? Probablement pas, ces affaires seraient de toutes manières sorties.

Là où le citoyen devrait s'offusquer, et c'est ce qu'il fait, c'est de voir que se sont cela la même qui votent les lois, qui ne les respectent pas. Conflit d'intérêts, marchés publics truqués, comptes de campagnes pipés, évasion fiscales etc, etc. Mais tout cela relèverait presque, pour le commun des citoyens du grand banditisme. Est-ce que nos hommes et femmes politiques s'offusqueraient que la justice nous tombe dessus à nous, dans des situations semblables? Non. Eh bien, moi non plus, cela ne me dérange pas qu' elle aille leur chatouiller les pieds à tous ces messieurs dames, qui, après l'immunité parlementaire voudraient l'impunité tout cours.

Et pour finir et détendre l'atmosphère, un petit dicton:

En Arabie les voleurs sont amputés. En France, les voleurs sont députés.